Fabienne Teyssier Monnot

Née en 1970 à Yssingeaux (Haute-Loire),
vit à Fontenay-sous-Bois et travaille entre Paris et Montreuil

Fabienne Teyssier-Monnot sculpte le bois, la pierre, les peaux ou les fibres.
Formée aux ateliers sculpture des Beaux-Arts de la Ville de Paris, elle est aussi passée entre autres par les arts appliqués de l’école Duperré. Aussi à l’aise en tailles sur bois ou sur pierre qu’en modelage, elle n’en n’oublie pas le dessin ni la peinture. Sa participation aux symposium et résidences d’art en entreprise lui a permis d’acquérir de multiples techniques qu’elle met en pratique dans des expositions personnelles et collectives en France et en Europe.
Depuis 2004, la pratique du Land Art s’est inscrite dans sa recherche plastique qu’elle a développé sur le site des murs à pêches de Montreuil avec son association Tige. Elle explore la dynamique du vivant, son potentiel de questionnement et d’adaptation dans son rapport aux éléments naturels. Sa sensibilité pour l’environnement s’exprime par une attention particulière aux matières premières utilisées dans ses créations. Elle récupère ainsi cuirs, peaux et stocks de tissus en circuit court qu’elle assemble.

Elle a reçu en 2010 le prix Claude Berthault en sculpture remis par l’Institut de France sur proposition de l’Académie des Beaux-Arts.

Pour le Street Art Parc – Château de Môh, son installation réalisée in situ à la frontière du land Art, réunit des œuvres produites et assemblées en amont en atelier à partir de tissus récupérés. Sa fibre environnementale la pousse à recycler des chutes destinées au rebut. Elle s’imprègne ensuite de l’espace végétal et se nourrit des essences de bois du parc pour coloniser les arbres. Son oeuvre fragile ressemble alors à des fils textiles d’une toile géante en extérieur qui s’enroulent et s’étirent de troncs en troncs. Autant de cocons et refuges, confectionnés patiemment à partir de tissus mis en lambeaux qui deviennent autant de trames qu’elle tisse, tricote et coud. Ces habitacles précaires évoquent l’existence d’êtres étranges et de passage entre deux milieux, comme en mutation et qui seraient venus un temps se nourrir du substrat du parc du château de Môh.
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